Cette semaine, nous avons de nouveau apporté les objets de la collecte aux sœurs salésiennes de Lviv et nous avons également transporté des médicaments et d’autres choses à ceux qui en avaient besoin. « Las Rąk » nous a fourni 1 000 sandwichs, 200 beignets et une grande quantité de gâteaux et de sucreries pour les enfants. Nous avons laissé certains d’entre eux en Ukraine, près du poste frontière de Hruszów. Tout le reste que nous avons emmené à la gare principale de Lviv. Les besoins alimentaires des personnes fuyant l’Est et attendant un train ou un bus pour la Pologne étaient élevés. Les approvisionnements en sandwichs et en gâteaux se sont rapidement dispersés. Il y a encore beaucoup de migrants à la gare elle-même. Des bénévoles et des panneaux “file d’attente pour un train vers la Pologne” aident à guider les gens. Comme le dit Sœur Jolanta Lisak, maintenant il est un peu plus détendu, une grande vague de migrants est passée mais ils attendent toujours la prochaine vague.
Devant le bâtiment de la gare, où se trouvent les tentes de diverses organisations humanitaires, nous avons rencontré le père capucin Jeremiasz, un Allemand venu à Lviv il y a quelques jours avec un frère. Il s’est engagé à aider à la gare de Lviv et, avec d’autres volontaires, prépare des plats chauds pour les gens et distribue des sandwichs. Comme il l’a dit lui-même : « Nous servons ici, mais pas seulement en distribuant de la nourriture aux réfugiés qui veulent aller en Pologne. Au contraire, les gens viennent me voir et me demandent de les bénir. Les soldats viennent, hommes et femmes, parce qu’ils ont peur de la guerre, mais ils doivent aller défendre le pays. Je les bénis non pas parce qu’ils tuent des gens, mais parce qu’ils ont la force de défendre leur patrie.» Le père Jeremiasz aide tous les jours de 9h00 à 18h00, très souvent en tant que prêtre et psychologue.
A notre retour, nous avons pris des gens qui fuyaient la guerre. Ils ont fui Kiev, Kharkiv, Soumy et Jytomyr. Dans l’un de nos 3 bus, nous avons emmené Svetlana et ses 4 enfants âgés de 1,5, 5, 11 et 16 ans. Ils ont fuit Zaporozhye. Ils sont arrivés à Lviv par le train qui a été abattu par l’armée russe en cours de route. Les lumières du train ont dû être éteintes.
Nous essayons toujours de prendre soin des personnes que nous transportons en Pologne. Nous les recherchons pour un hébergement, nous les emmenons dans des points d’accueil ou à l’endroit où ils vivront. Nous les aidons à trouver leur place en Pologne.
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Fot. I. Błędowska
